1. Nous luttons contre toute forme de sexisme : homophobie, lesbophobie, biphobie et transphobie, dans tous les milieux : institutions, travail, éducation, prisons et commissariats, tant à l’échelle nationale qu’internationale, parce que la violence TransPDgouinebiphobe, dans le contexte socio-économique actuel, loin d’avoir disparu, est de plus en plus d’actualité, qu’elle soit visible ou invisible, dans toutes les couches de la société espagnole, ainsi que dans la plupart des pays du monde.
2. Nous défendons la suppression de la transsexualité dans la classification internationale des maladies (DSM-V et CIE-11) lors de sa prochaine réédition. Nous exigeons que le diagnostic de « trouble de l’identité sexuelle » ne soit plus obligatoire pour pouvoir officialiser le changement de nom et de sexe et nous réclamons l’accession des immigrés/ées et des mineurs au protocole de changement de nom et de sexe. Nous exigeons l’accès universel aux soins de santé pour les personnes trans en toute liberté, connaissance de cause et indépendance. Nous défendons le droit de toutes les personnes qui le désirent à ne pas s’identifier comme homme ou comme femme. Nous considérons que l’indication du sexe sur les documents officiels ne doit pas être obligatoire. Nous réclamons l’abolition des traitements de normalisation binaire imposés aux personnes trans et intersexuelles (par exemple le test de vie réelle, les chirurgies de normalisation génitale, etc.).
3. Nous dénonçons l’instrumentalisation par les partis politiques et le monde de l’entreprise de certaines associations et fédérations LGBT, qui soumet la lutte politique et conduit à un manque de représentativité de la diversité sexuelle.
4. Nous combattons la stigmatisation de la prostitution et défendons le travail sexuel volontaire comme n’importe quel travail afin de permettre la reconnaissance des droits professionnels et sociaux pour tous les travailleurs/euses qui le souhaitent, ce qui permettra la régularisation des immigrés pratiquant un travail sexuel. Et nous nous élevons contre toute forme d’abus, de violence ou d’exploitation professionnelle liée à ce type de métier.
5. Nous exigeons que soit respecté le droit des personnes à émigrer et obtenir le droit d’asile en raison de leur orientation sexuelle ou de leur sexe, et demandons la suppression de tous les obstacles qui l’en empêchent. Nous sommes pour l’abolition des centres d’internement pour étrangers et nous dénonçons les abus commis à l’encontre des transPDbigouines qui y sont internés/ées.
6. Nous défendons la reconnaissance de la pluralité des types de liens qui vont au-delà du modèle traditionnel de la monogamie et de la famille nucléaire. Nous dénonçons les privilèges exclusifs du mariage au détriment des autres types de liens.
7. Nous réclamons le droit à une sexualité publique qui ne se définisse pas en termes d’interdictions, de secrets et de tabous, qui ne soit pas condamnée à être enfermée dans le placard de l’intimité et qui s’incorpore comme un sujet de débat dans toutes les sphères de la société.
8. Nous exigeons qu’une éducation sexuelle intégrale et plurielle soit incluse dans le système éducatif. Nous réclamons des mesures efficaces pour éviter le harcèlement homophobe et transphobe.
9. Nous dénonçons la mercantilisation des sexualités non normatives qui sont uniquement reconnues à travers la consommation (capitalisme rose) et nous nous positionnons comme anticapitalistes transPDgouinebiqueers.
10. Nous exigeons l’arrêt du financement public de toute institution religieuse ou politique qui développe une politique homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Nous exigeons la démission immédiate de tous les personnages publics ayant des fonctions officielles qui font des déclarations transPDgouinebiphobes et homophobes et incitent à la haine.
11. Nous dénonçons la représentation tendancieuse et réductionniste que font les médiasdes sexualités non normatives.
12. Nous exigeons que soient garantis les droits de procréation des lesbiennes, des personnes seules et des trans et que soit reconnu pour tous le droit à la famille et à la reconnaissance de la filiation, indépendamment du mariage et de la biologie.
13. Nous réclamons que la santé soit abordée de façon intégrale dans le traitement de l’immunodéficience humaine et que soit ouvert un débat sur les abus des industries pharmaceutiques. Nous réclamons des programmes de prévention et de recherche prenant en compte la spécificité du métabolisme des femmes, des corps non normatifs et des corps trans.
14. En tant que corps et identités précaires, nous dénonçons la brutalité du capitalismequi intensifie la discrimination en expulsant du marché du travail femmes, trans, lesbiennes, gays, bi, etc.
Nous encourageons à la rébellion citoyenne et à placer les corps et les plaisirs au-delà de la logique du marché.
Assemblée TransPDgouine de Sol
Madrid, 4 juin 2011
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